lundi 25 février 2013

Nous sommes notre plus grande surprise...

C'est une phrase de Paulo Coelho que ma maman m'avait envoyée lorsque j'étais enceinte de Rafaël, un mois et demi après avoir vécu une violente fausse couche à 10 SA. A travers cette jolie carte, elle souhaitait que je garde confiance en la vie. Comme elle avait raison, Rafaël fut un solide et courageux garçon. J'ai arrêté la pilule depuis presque un an, je fais partie de ces femmes qui ne tombent pas rapidement enceinte, c'est un fait je le sais. Alors nous avions anticipé, en espérant que ce second enfant tant désiré n'arrive pas trop tôt. C'est toujours quand on s'y attend le moins, quand on se croise rapidement avec Gilles, que la nature fait des miracles. Je suis enceinte de 15 SA. Comme pour Rafaël je l'ai senti immédiatement. J'ai donc passé noël à boire du Champomy et à envier tous les bons petits plats mangés par la famille. Une grossesse que j'ai eu du mal à accepter tant cette neuvième thrombose -causée par la montée des hormones- a été douloureuse. Idem pour les nausées, du matin jusqu'au soir, une fatigue intense et l'appréhension d'une fausse couche. Je crois bien que Rafaël a senti tout de suite que nous attendions "minichou". Il me donnait de nombreux coups de pieds à chaque change, nous avons fini par lui expliquer. Depuis, il ne cesse de faire des bisous au bébé par le biais de mon ventre, c'est adorable. J'ai beaucoup pleurer, je n'arrivais pas à me projeter sur un premier trimestre heureux, très angoissée. Je m'en voulais. J'ai eu le plaisir d'apprendre que le Docteur Le M. qui m'avait suivie à Saint Vincent de Paul exerçait maintenant en clinique à Bordeaux . Je n'ai pas hésité une seconde à l'appeler, même si c'est un niveau II. Il m'a pleinement rassurée. Certes, nous connaissons le risque de prématurité pour ce second enfant, en espérant très fort que la vie nous épargne. Je n'aurais pas de cerclage, il n'est pas conseillé avec les anti coagulants, il vaut mieux éviter les césariennes et il n'empêche malheureusement pas un accouchement prématuré. Il faut juste que je me repose et que j'écoute mon corps. Je me fais donc 2 injections de Lovenox à dose curative 2 fois par jour depuis le début de la grossesse et jusqu'à 2 mois après le terme. L'accouchement sera déclenché 15 jours avant le terme, comme c'était prévu pour Rafijoli. Je ne vous cache pas qu'à partir de 24 SA je compterai les jours comme le marathon de la vie. Je suis également suivie par un angiologue et une hématologue des plus adorables. Elle m'a expliquée qu'une des conséquences des troubles de la coagulation est que minichou ne grossisse pas assez, mais Rafaël n'avait pas eu ce souci là, je reste confiante. Le plus ennuyeux est que le caillot de ma dernière thrombose est proche de l'aine, qu'il est loin d'être résorbé, il peut passer dans le réseau profond donc dans le placenta. Elle me surveille de près. Nous serons bientôt 4 et au vue de ces grossesses pathologiques et de mon grand âge ( 38 ans en juillet, je fatigue vite si si), nous n'aurons que deux enfants. 
Je savoure enfin depuis quelques jours cet heureux évènement. D'autant plus, depuis que Tatie Soso (petite soeur de Gilles) nous a annoncé qu'elle attendait son premier bébé (alias minibond) pour le mois d'août également. Nous allons vivre les étapes de notre grossesse à distance, en parallèle, comme de petits bébés jumeaux, c'est magique. Soso, c'est la petite soeur que tout le monde rêve d'avoir, gracieuse, très jolie, douce et si facile de caractère. Elle a épousé Mat, rencontré en Angleterre et vit là bas depuis de très nombreuses années. Nous pourrons comparer le système de maternité français /anglais ;) . 
2013 est une belle année, un porte bonheur dans nos vie de futurs parents....

Un ventre qui commence à bien s'arrondir

Le talent de Bon Papa à travers ses croquis

Oui c'est tout à fait ça:  le cadeau!

Première écho le 7 février, tout va bien

Rafaël et Bon Papa qui jouent à cache cache à Bordeaux

lundi 18 février 2013

Une escapade vivifiante à Biarrtiz

Un weekend qui s'annonçait radieux. Une semaine qui finissait en douceur avec de bonnes nouvelles des examens de santé de Manou, malgré son AVR inexpliqué. Vendredi matin, une gigantesque boîte de chocolats m'attendait au petit déjeuner et une après-midi réjouissante en compagnie d'Ewan (copain de nounou de Rafijoli) et de sa maman que j'apprécie beaucoup. Rafaël passe désormais 4 jours consécutifs avec nounou, je le garde désormais le vendredi au lieu du mercredi. Dès le réveil, il réclame nounou et son copain Ewan. J'adore les regarder jouer ensemble, se chamailler et rire en duo. C'est mignon cet attachement mutuel qu'ils ont l'un pour l'autre. Alors, quand j'ai annoncé à Rafaël et à son papa que nous partions en weekend surprise à l'Océan fêter la Saint Valentin, c'était un peu le feu d'artifices à la maison. Laisser les semaines d'angoisse et de stress de santé de côté, couper les mobiles et les ordi, pour ne profiter que de nous. La jolie suite avait une vue imprenable sur le rocher de la Vierge ( il fallait bien ça pour protéger toute la famille à distance) et la plage du Port-Vieux. Biarrtiz, j'en suis tombée amoureuse il y fort longtemps, immédiatement. Gilles, bien plus récemment, est tombé littéralement sous le charme. On a beau visiter la côte basque, découvrir de nouveaux villages, nous revenons toujours à elle. De voir la joie de Rafaël collé à la fenêtre de notre hôtel, le plaisir de marcher sur le sable et de courir sur la côte, ne pouvait que me réjouir. Le soleil était radieux, tous les ingrédients étaient réunis pour passer un weekend féerique. Ce fut le cas. Nous avions besoin de ce break improvisé pour nous ressourcer. Deux heures de voiture, c'est le rêve à porté de mains! Nous avons pu savourer nos plats préférés: soupe de poissons, chiperons chorizo à la plancha, Bar sur son lit de piperade, salade de gambas et noix de Saint Jacques poêlées  gâteau basque Adam et glaces au lait de brebis. Nous avons longuement marché le long de la grande plage jusqu'à la côte des basques. Une ambiance saine où règnent le rugby et le surf. 
Il me fallait bien ça pour affronter les 4 prochaines nuits sans chouchou d'amour....
Chez mon pote Ewan...

De vrais bateaux, mais pas sur l'eau

Chez Albert, le roi du poisson et des crustacés

Mon papa c'est le plus fort, jeu de bâtons


Sur la grande plage, je regarde l'immensité

Repas complice où papa s'est occupé de moi tout le weekend

La plage du Port Vieux appelé "la piscine" et ses baigneurs

La villa Belza dont je ne me lasse pas et les surfeurs

Une sieste avec T'choupi pendant le déjeuner de mes parents

Mains dans la mains, des moments magiques



mardi 12 février 2013

Le suivi pulmonaire de Rafijoli

Rafaël a eu son premier rendez-vous pulmonaire à l'hôpital Pellegrin pour le suivi de son asthme. Nous avons dû résumer de nouveau toutes les étapes de son hospitalisation de Grand préma et le nombre de bronchiolites. La pneumologue l'a trouvé très en forme mais elle préfère qu'il continue son traitement quotidien de flixotide et de singulair. Ce n'est plus des épisodes de bronchiolite, dorénavant nous devrons parler de crises d'asthme qu'il va falloir déceler et appliquer un nouveau protocole. Les rendez-vous se font à l'hôpital des enfants. J'ai eu le coeur serré en découvrant les enfants atteints de cancer dans les couloirs. Un peu plus loin, des enfants né prématurément effectuaient leur visite de contrôle pour rentrer à la maison. J'avais oublié à quel point ils sont petits et frêles. On a échangé quelques mots. De voir la stature de Rafaël les a un peu réconfortés. La pneumologue m'a proposé de discuter avec une spécialiste de l'école du souffle pour bien comprendre l'asthme de Rafaël. J'ai passé 2 heures avec des professionnels adorables, à l'écoute, qui aiment leur travail. J'ai eu la confirmation que pour "un 28 semaines", il s'en sortait très bien. Je n'oublie pas cependant que les décalages avec les enfants nés à termes peuvent se voir lors des apprentissages scolaires. On reste attentif et vigilent. Grâce à Emilie, nous avons regardé en replay l'émission "Les maternelles" sur le devenir des prématurés. Comme toujours, nous sommes émus et bouleversés par les témoignages. La plaie est toujours vive. J'ai beau regarder Rafaël et être "presque" rassurée, j'ai terriblement mal. Gilles est tout autant affecté. On ne parle pas assez sur les plateaux tv du ressenti des papas. La naissance de Rafaël laissera un traumatisme profond dans notre vie de parents. Seuls ceux qui le vivent semblent nous comprendre. J'ai décidé de l'amener de temps en temps au CAMSP afin qu'il puisse jouer avec les autres enfants et développer sa motricité.
Nous avons eu la -très courte-visite de Bonne Maman et de Bon Papa à Bordeaux city. Rafaël les a accueillis en fanfare, heureux de pouvoir jouer avec eux. Encore de très jolis cadeaux originaux de leur part. Que c'est chouette d'être un enfant :) .

Ma nouvelle disposition de chambre avant le grand lit

Moment de complicité devant Mani et ses outils

Un apéro en famille, comme on les aime

Je me brosse les dents sur le lit de mes parents

Bonne Maman et Bon Papa s'éclatent :)

mardi 5 février 2013

Des hauts et des bas...

Alors que Maminou se remet de son AVC sans trop de séquelles. Qu'elle retrouve petit à petit l'appétit et déjeune de nouveau en salle avec les autres pensionnaires. C'est la santé de Manou qui décline. Après de longues nuits d'insomnies causées par de l'hyper tension inexpliquée, le verdict tombe. Manou/Moumoune a été hospitalisée d'urgence vendredi pour un infarctus du rein (atypique et rare). Les médecins explorent toutes les pistes pour en connaître la cause (troubles de la coagulation etc...). Au delà de la douleur, elle a été pas mal secouée. Mais elle est toujours très positive et son moral lui permet de tenir. Nous sommes de petites choses malgré une bonne hygiène de vie. Bon papa a également eu une 3ème phlébite superficielle. on pourra faire des apéro piquouses en trio bientôt. Trêve de plaisanterie, j'ai pensé soudain que maman aurait pu disparaître, ce fut terrible à imaginer. J'ai repensé aussitôt à des moments de mon enfance à ses côtés. Comme l'odeur de la chicorée qui se dégageait de sa tasse et que j'adorais humer adolescente. Le bruit des paquets de bonbons Haribo aux multiples couleurs que l'on bataillait, ma mère, ma soeur et moi. La série des "Alice détective" qu'elle m'achetait, heureuse de me voir enfin lire. Le khôl qu'elle mettait chaque matin à l'intérieur de ses yeux, rituel de ses 25 ans passés à Casablanca. Des petites gestes qui perdurent, que j'imite naturellement aujourd'hui avec une pensée émue pour elle. Papounet/Papinou est auprès d'elle chaque jour et la distrait. C'est incroyable la façon dont ils marchent l'un à côté de l'autre depuis tant d'années. Les coups durs unissent-ils davantage? Et moi,  quelle mère serai-je à son âge? Quel souvenir restera le plus gravé dans ton coeur, Rafaël? Pour l'instant, tu danses danses danses et chantes en permanence. Tu ris, tu t'émerveilles devant chaque nouvelle découverte. Cette soif de bonheur et de joie ne désemplie pas. Nous avons profité d'une journée ensoleillée dimanche pour aller à la Dune du Pilat tout simplement magique. Habiter Bordeaux c'est avoir le plaisir de se décider le jour même de prendre un bol d'air iodé. C'était vraiment sympa: les enfants dévalaient la Dune à grands pas, les parents riaient, un défouloir sain. Une étendue d'eau jouxtant une forêt de Pins à perte de vue. Le privilège de se dépayser en 45 minutes...J'ai hâte de retourner à Biarritz pour savourer un gâteau basque de chez Adam, des macarons de chez Miremont, de manger une assiette de tapas sur la plage des basques et de siroter une sangria. J'ai également soif d'Espagne, l'ambiance y est si festive et je n'y suis jamais allée avec Gilles. Et si parfois Paris me manque-je dois bien avouer quand même-pour rien au monde je ne ferai un retour en arrière.
Déterminé et joyeux pour jouer au ballon

Un vrai petit modèle qui fixe l'objectif

Je promène mon poupon chez nounou

Mon nouveau jeu pour reconnaître les couleurs

Une sieste improvisée

Courageux papa qui monte la Dune

Non ce n'est pas le Sahara mais la Dune du Pilat

Vive la mer et ses plaisirs

Et hop hop hop on court

La haut sur la Montagne, comme dirait Rafijoli

C'est le moment du départ. "Encore" dit Rafaël.